

Un Obus dans le cœur
DISTRIBUTION
Texte : Wajdi Mouawad texte publié aux éditions Actes Sud Papiers
Mise en scène : Catherine Cohen
Scénographie : Huma Rozentalski
Avec : Gregori Baquet
Coproduction Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion en accord avec Cie Empreinte(s) / Production déléguée Le Pôle Buro
Avant-Premières
Avant-premières en yvelines (île de france)
La Barbacane, Beynes (78 650) - 01 février 2014
Théâtre Eurydice, plaisir (78 370) - 06, 07 & 08 février 2014
Centre Jean Vilar, Marly Le Roi (78 160) - 11 février 2014
Théâtre Marcel Rivière, La Verrière (78 320) - 10 avril 2014
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LA PIECE
On ne sait jamais comment une histoire commence. Je veux dire que lorsqu’une histoire commence et que cette histoire vous arrive à vous, vous ne savez pas, au moment où elle commence, qu’elle commence.
Wahab est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone lui apprenant que sa mère, malade d’un cancer, agonise. En s’acheminant vers l’hôpital, Wahab se prépare à dompter la mort, à nouveau, la dernière fois il avait 7 ans. Tout le mène à ce face à face avec la mort, avec sa peur d’enfant, qu’il doit terrasser pour enfin se libérer. Le chemin de Wahab est un chemin douloureux, où se côtoient l’innocence, la colère, l’incompréhension, la tendresse et aussi l’humour.
LE MOT DU METTEUR EN SCÈNE
Un obus dans le cœur est un voyage. On passe en un clin d’œil d’une tempête de neige au Québec à une rue bondée du Liban ou encore à une salle d’attente d’un hôpital. On traverse la vie de Wahab, on découvre le secret enfoui de son enfance, le mystère de son adolescence, l’origine de sa vie d’adulte. Ce voyage a la particularité de mêler le réalisme et le poétique, le naturalisme et le merveilleux. Comme un conte dont Wahab est tour à tour le narrateur et le héros, Un obus dans le cœur est un chemin initiatique, une mue, un passage de l’enfance à l’âge d’homme. Il convoque les cauchemars de l’enfance, les troubles de l’adolescence et les traumatismes de l’Histoire, pour nous montrer que le chemin vers l’adulte c’est avant tout comprendre son histoire, la regarder avec lucidité pour l’accepter pleinement, entièrement et être libre. C’est ce voyage que j’ai eu envie de partager.
Catherine Cohen
EXTRAIT
On ne sait jamais comment une histoire commence. Je veux dire que lorsqu’une histoire commence et que cette histoire vous arrive à vous, vous ne savez pas, au moment où elle commence, qu’elle commence. Je veux dire... Je veux dire que vous n’êtes pas là , à marcher tranquillement dans la rue et tout à coup, vous vous dites : tiens, voilà , une histoire qui commence. Je veux dire, on ne le sait pas... puis, lorsque finalement on réalise qu’on est embarqué dans une histoire, on ne sait pas comment tout ça va se terminer. Personne ne peut savoir. C’est seulement à la fin. Lorsque tout est consommé, qu’on ouvre les yeux et qu’on se dit : l’histoire est terminée. Elle est terminée et parce qu’elle est terminée, vous vous mettez à entendre le silence, le grand silence qui a failli vous noyer. C’est comme ça. Alors, pour conjurer le silence, on tente de trouver les mots. Pour raconter. Même si c’est n’importe quoi, mais un mot qu’on trouve au fond de soi, c’est comme une oasis au milieu du désert. On se précipite dessus et on le boit. On boit le mot.