

Tour de piste
DISTRIBUTION
Texte : Christian Giudicelli
Mise en scène : Jacques Nerson
Décors, costumes, scénographie : Claire Belloc assistée d'ANTOINE MILIAN
Lumières : Marie-Hélène Pinon assistée de LUCIE JOLIOT
Avec : Stéphane Hillel
Production Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion
La Presse (extraits)




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Prochaines dates
25 mars
Théâtre Alexandre Dumas / Saint-Germain-En-Laye
27 mars
Pôle Culturel / Luxeuil-Les-Bains
28 mars
La Faïencerie / La Tronche
LA PIÈCE
Jeune homme passionné et ambitieux, Chris est devenu un adulte prisonnier d'un quotidien où s'accentue sa mélancolie, un adulte qui n'a pas su réaliser ses rêves. Ses illusions perdues, il lui reste quelques instants de bonheur. Lucide parfois, ironique souvent, émouvant toujours, il accomplit à sa manière, non exempte de grâce, le tour de piste trop bref qui nous est à tous réservé.
LE MOT DE L’AUTEUR
Comme on m’avait fait remarquer que mes romans ou mes pièces traitaient souvent de marginaux, j’ai voulu avec Tour de piste prendre pour personnage quelqu’un qui, en apparence, n’avait rien de singulier.
J’ai pensé à cette phrase d’Arkel définissant ainsi Mélisande au dernier acte de Pelléas : C’était un pauvre petit être mystérieux comme tout le monde.
Je souhaiterais que Chris qui, malgré ses ambitions de jeunesse, ne réussit rien d’étonnant dans sa vie, garde cette part de mystère qui, en nous, ne demande qu’à être éclairé. En un mot, j’ai l’espoir qu’au-delà du ratage, surgisse l’humble poésie qui justifierait l’aventure de chaque existence.
Christian Giudicelli
LE MOT DU METTEUR EN SCÈNE
La vie sans mode d’emploi.
Dans le film que Pasolini a tiré du Décaméron de Boccace, un peintre soutient que toute oeuvre d’art est un semi-échec puisqu’elle ne ressemble que lointainement au rêve initial de l’artiste. Christian Giudicelli décrit dans Tour de piste une déception similaire. À cela près qu’ici c’est notre destin qui se révèle décevant. Qui, le soir venu, peut se targuer d’avoir tenu toutes les promesses de l’aube ?
Chris que ses parents prenaient pour un surdoué et qui se voulait un rebelle, un nouveau Rimbaud, finira dans la peau d’un instituteur à la retraite, même pas malheureux. Tandis qu’il apprenait à réciter la fable du Corbeau et le Renard à des élèves récalcitrants, il a appris à les aimer. Peut-on en ce cas parler de ratage ? Véro, qu’il avait rencontrée sur les barricades et qu’il a épousée, l’a trompé avec un musicien, il l’a trompée de son côté avec une collègue myope : un point partout. La passion s’est dissipée mais le couple a tenu bon, c’est déjà ça.
Presque entièrement écrit sous forme de dialogues, le texte est une tunique sans couture. Les joints sont invisibles. Du théâtre à l’état pur. Une vie d’homme, de A à Z.
Nous allons la dérouler en une heure et quart comme si nous disposions d’un logiciel de morphing. Ainsi verra-t-on à l’oeil nu l’enfant se transmuer en adolescent, puis en homme, puis en homme âgé. Quand la boucle sera bouclée, on ne devrait avoir aucun mépris pour Chris. On devrait au contraire éprouver de l’amitié pour lui. Quel que soit notre état-civil ou notre statut social, il est notre semblable. Et même un proche.
Jacques Nerson