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L'Apprentissage

DISTRIBUTION

Texte : Jean-Luc Lagarce

Mise en scène : Sylvain Maurice

Création Lumière : Philippe Lacombe

Avec : Alain Macé

 

Production Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion en accord avec le Nouveau Théâtre - CDN Besançon-Franche-Comté

La Presse (extraits)

Un moment de pur théâtre.

Dans ce glissement courageux, où notre rire

troublé pointe, Alain Macé excelle. / A. Brédy

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Adaptation saisissante. Alain Macé excelle dans cet exercice difficile... / D. Breytenbach

Ni décor ni accessoires : Alain Macé sert le texte

sans bavure. C’est superbe. / J. Nerson

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Prochaines dates

 

 

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LE MOT DU METTEUR EN SCENE

Quand Roland Fichet lui commande en 1993 un « récit de naissance », Jean-Luc Lagarce répond par un « récit de renaissance ». Il raconte à la première personne le retour à la vie après une plongée dans le coma, la redécouverte des sens : l’ouïe, la vue, la parole... jusqu’à sa première sortie de l’hôpital. Le regard de Lagarce sur ce monde qu’il retrouve est plein d’une ironie et d’une méchanceté qui le tiennent en vie et, sous sa plume, l’hôpital devient le lieu d’une féroce comédie humaine.

Comme pour Le Bain ou Le Voyage à La Haye, la dimension autobiographique de ce monologue est manifeste. Pourtant, l’écriture de Jean-Luc Lagarce ne peut se résumer à un témoignage ou même à un autoportrait. Sa force est sa langue, vive, minutieuse et drôle, qui épouse les allers-retours de la pensée qui s’invente. D’abord conçu sous la forme d’un chantier, L’ Apprentissage est maintenant un spectacle. Grâce à cette première étape de travail, nous espérons, Alain Macé et moi, avoir mûri et progressé pour faire entendre la voix de « celui qui raconte ». 

Sylvain Maurice 

 

 

 

EXTRAITS

Celui qui raconte.

Il y a plusieurs jours déjà que je suis là – plus tard, on me raconte – il y a plusieurs jours déjà que je suis là lorsque j’ouvre les yeux. J’ouvre les yeux.

Ou plusieurs jours encore que j’ouvre déjà les yeux avant même que je ne le sache, plusieurs jours après que j’ouvre les yeux et le premier jour où je m’en aperçois.

J’ouvre les yeux. Plusieurs fois, et peut-être y a-t-il encore quelques jours entre chaque mouvement, plusieurs fois, je les ouvre et je les referme. Ce peut être plusieurs semaines et j’aurais ouvert quelques fois à peine les yeux, deux ou trois fois les yeux ou une semaine encore, juste une semaine, une seule semaine, je ne sais pas, j’ouvre les yeux, à peine, puis je les referme. On me raconte, c’est quelque temps plus tard, on me raconte mais je ne me souviens pas exactement, je ne me souviens pas avec exactitude, c’est trop le début pour que je me souvienne, trop le début, à nouveau, pour que je puisse avec certitude me souvenir. J’ouvrais les yeux (...)

Texte publié aux éditions Les Solitaires intempestifs

 

JEAN-LUC LAGARCE / auteur

Jean-Luc Lagarce crée sa compagnie, le Théâtre de la Roulotte, en 1978 à Besançon.

Metteur en scène et auteur, il monte Beckett, Goldoni et ses premières pièces : La Bonne de chez Ducatel, Erreur de construction. En 1979, Lucien Attoun publie Carthage encore, puis Jean-Claude Fall, en 1982, met en scène Voyage de Madame Knipper vers la Prusse orientale. L’année suivante, Lagarce écrit Vagues souvenirs de l’année de la peste. Il publie Derniers remords avant l’oubli (1988), met en scène Music-Hall (1990) et Histoire d’amour (1992). En 1990, il écrit Juste la fin du monde, ouvrant la voie aux dernières oeuvres, les plus connues : Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Nous les héros, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, Le Pays lointain.

Jean-Luc Lagarce meurt en 1995 au cours des répétitions de Lulu.

© 2013 by Les Déchargeurs

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