

Bidules Trucs
DISTRIBUTION
Texte : Pierre Notte publié à l’Avant-scène théâtre
Mise en scène : Sylvain Maurice assisté d’Aurélie Hubeau
Scénographie Antonin Bouvret / Lumières Philippe Lacombe / Chant et voix Mateo Belloiseaux, Marushka Laurens & Tistou Michel
Avec : Nadine Berland, Eric Garmirian, Arnault Lecarpentier en alternance Guillaume Lainé & Agnés Debord
Production Les Déchargeurs / Le Pôle diffusion en accord avec
La Presse (extraits)




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Prochaines dates
5-6-7 novembre 2013
SN Dieppe - Le Drakar / Dieppe
3 dernières dates de la tournée 2013
LA PIECE
Six contes, fabulettes avec bestiaire féerique, petits monstres et fauves pitoyables, composent ces Bidules, trucs, incursions fantasques dans le spectacle jeune public. Grenouilles, lion de plâtre, girafes, ratons-laveurs et critiques d’art... Les six historiettes absurdes, monstrueuses, plus ou moins morales de Bidules Trucs se racontent avec des marionnettes, des comédiens et des chansons dans des petits espaces de bric-à -brac bricolés.
LE MOT DE L’AUTEUR
Adolescent, j’abandonne le lycée, deviens animateur dans un centre de gériatrie, la fondation Roguet, à Clichy, et bientôt à l’hôpital Beaujon, au centre de loisirs. Je mets en place un petit atelier théâtre avec une vingtaine d’enfants âgés de quatre à dix ans. Nous jouons à représenter Le Petit Prince, puis des petites pièces écrites avec eux, ou pour eux, les enfants. Le Monde est plein de misères. Et d’autres broutilles. Alors j’écris pour eux, mais pour des enfants très différents les uns des autres, selon l’endroit d’où ils viennent, selon leur âge, leur couleur de peau, leur sensibilité, selon la classe sociale de leurs parents. Au centre de loisirs de l’hôpital Beaujon, j’encadre les gamins des professionnels du milieu hospitalier, un monde de gens là aussi très différents. J’écris des contes, que nous jouons à représenter avec des marionnettes ou des acteurs de six ans. Des contes pour chacun. Celle-là veut une rose, celui-ci un zèbre, un autre un policier. Celle-ci veut rigoler, celui-ci aime avoir peur. Celui-là préfère quand ça n’a pas de sens. Aujourd’hui, je veux à nouveau m’atteler à cette écriture si particulière. Revenir aux univers infiniment contrastés de l’enfance à travers neuf contes tout aussi contrastés, sans jamais pour autant tenter de simplifier l’écriture, sans jamais se laisser tenter par la neutralisation de la langue. J’ai repris ici les fables à deux ou trois personnages humains ou féeriques, avec petits monstres, fauves pitoyables ou dragons domestiques. Il y a là un conte cruel, un conte absurde, une farce loufoque, une fable poétique, un conte horrifique, une parodie de conte de fée, une blague de conte moral… Apparaissent des grenouilles et des girafes, des ratons laveurs, des arrêts de bus renversés, des fleurs mal lunées. C’est influencé par l’importance qu’ont pu prendre Le Petit Prince et Pierre et le Loup, les chansonnettes d’Anne Sylvestre, et pourquoi pas Obaldia, et humblement pourquoi pas Olivier Py quand il s’empare de Grimm, de Pommerat quand il se lance dans les contes du Petit Chaperon rouge ou de Pinocchio dont s’emparait Castelucci. Donner à voir et à entendre d’autres choses à l’enfance et à ses publics, spectateurs tellement impatients, imprévisibles. Et revenir un peu à l’enfance pour vieillir un peu moins vite.
Pierre Notte
LE MOT DU METTEUR EN SCENE
On sait que Pierre Notte est un joueur, tendre et cruel. Dans Bidules trucs, il s’amuse à démonter le théâtre comme un enfant qui ouvre ses jouets pour voir ce qu’il y a dedans. Il tourne et détourne nos mythologies enfantines: les fées sont méchantes, les pensées absurdes, et les enfants pas si gentils. C’est du théâtre où l’on rit beaucoup, en n’ayant pas peur d’être un peu « too much » – car sinon à quoi ça sert de jouer la comédie !!!
Quelques marionnettes, un piano, trois acteurs : on se déguise, on invente. « Toi, tu fais le roi, moi je suis Pan Pan!!! ». On se répartit les rôles dans l’urgence, naïvement, dans le plaisir de l’immédiateté, du présent. On devient grenouille, otarie, raton laveur, girafe. Les garçons jouent aux filles et inversement. On a la tête à l’envers et c’est chouette. Le langage est sens dessus dessous. On se fiche des grands, mais en même temps on les aime bien, alors on fait un petit peu attention. Mais à la fin, on mange le loup : car il n’est pas dit qu’on lui laissera le dernier mot.
Pierre Notte est un gamin, et c’est pourquoi il a écrit des saynètes parfaitement ciselées qui visent juste et font de la vie une belle et grande comédie... Bidules, trucs sera un cabaret où le ludisme racontera toujours la gravité de l’enfance, celle dont on ne guérit jamais tout à fait...
Sylvain Maurice